Améliorer sa compréhension orale en anglais

Dire qu’on peut qu’on peut améliorer sa compréhension orale en anglais en tant que telle revient à isoler cette compétence. Or, il convient de pas trop autonomiser cette activité dite de réception.

Comprendre l’anglais depuis son canapé en regardant un film n’est pas la même chose que comprendre l’anglais dans l’interaction face à un ou plusieurs interlocuteurs à l’accent plus ou moins prononcé, qu’il s’agisse d’un accent étranger ou natif dialectal, et ce dans un environnement plus ou moins bruyant.

La compréhension étant au service de la communication, le temps pour comprendre et le temps pour parler se chevauchent. Certains spécialistes parlent de « charge cognitive » dans la mesure où vous êtes déjà en train de planifier votre réponse du même mouvement que vous comprenez.

améliorer son anglais

Développer son écoute et sa compréhension

Selon les résultats de votre test de compréhension, l’objectif de vos cours d’anglais sera d’apprendre à comprendre globalement ou finement.

Améliorer sa compréhension orale en anglais grâce à la méthode Sound Sense® :

 

  • Lever la barrière de la langue
  • Développer des stratégies de compensation pour comprendre globalement
  • Diminuer ses blocages face à l’anglais
  • Réduire la fatigabilité auditive due à l’effort de concentration
  • Appréhender l’anglais avec confiance et sérénité

Comment améliorer sa compréhension orale en anglais?

L’ effet de « trompe l’oreille » ou filtre auditif

Un apprenant français ne sait en général pas trop comment s’y prendre pour améliorer sa compréhension orale en anglais. Il pense que la clé réside dans l’apprentissage de nouveaux mots. Or le fond du problème n’est pas tant la connaissance des mots que leur reconnaissance . Ce type d’apprenant perçoit bien souvent l’anglais comme une “bouillie“, une sorte de “coulée verbale” ne faisant pas sens, ou bien ne capte que certains mots, comme si leur interlocuteur s’exprimait avec des phrases à trous. Face à ce trou dans la parole de l’autre, le locuteur peut être sidéré, au fond du trou pour ainsi dire, c’est le blocage, ou bien il va chercher à boucher le trou, c’est la voie ouverte au contresens.

Cet effet de filtre est manifeste quand le locuteur français accuse un temps de latence entre la perception et la compréhension du mot, s’exclamant alors d’une joie heuristique : « the AIffEUHl Tower ???… Ah, the EIFFEL Tower, you mean !!! ». C’est-à-dire que le sens n’apparaît que lorsque le locuteur a filtré, passé au tamis les éléments étrangers du message si bien qu’EIffEl Tower n’est plus qu’un lointain résidu de la version originale. Ce filtrage inconscient est analogue à une opération de traduction de la Version Originale à la Version Française.

Cela est également manifeste quand le locuteur voulant maîtriser un mot, le répète deux fois, juste la première fois par pur mimétisme, fausse la seconde. Entre la première et la seconde fois, il a filtré le mot, c’est-à-dire qu’il l’a déformé pour l’intégrer aux formes de sa langue maternelle.

La babélisation fréquentielle des langues

 

Pour le Dr Tomatis, il s’agit littéralement d’un malentendu. En effet, nous écoutons une langue étrangère avec le filtre de notre propre langue. Notre langue maternelle filtre le message tant sur le versant de la compréhension que de l’expression. Apprendre une langue, c’est faire l’épreuve du bilinguisme. Le bilingue est celui est celui qui a deux paires de lunettes, une pour chaque langue. A ceci prés que ce n’est pas tant qu’il ne voit pas du même œil qu’il n’entend pas de la même oreille.

L’ effet de « trompe l’œil » ou filtre visuel

Se superpose au filtre auditif un filtre visuel. Ce dernier étant analogue à la Version Originale Sous-titrée. Beaucoup d’apprenants français en font l’expérience dès qu’ils regardent un film en VOST. Leur œil est captivé par la lettre si bien qu’ils lisent les sous-titres plus qu’ils n’entendent les mots. Même pour un apprenant d’un niveau avancé, il est difficile de faire abstraction des sous-titres. Regarder un film, comme on dit, se transforme alors en un exercice de lecture.

Combien d’apprenants n’éprouvent-ils pas des difficultés à lier le mot lu au mot entendu. Cet exemple montre bien la contrainte qu’exerce l’orthographe sur l’oral, au point qu’ils n’arrivent pas à entendre (au sens de comprendre) ce qu’ils ne voient pas, ce que pourtant ils entendent (au sens de percevoir). Ce qui montre bien que c’est l’œil qui permet de comprendre. Améliorer sa compréhension orale en anglais passe par une rééducation du lien entre le son et de la lettre.

L’anglais peut apparaître comme spécialement déroutant car il ne se prononce pas comme il s’écrit. Si on peut en dire autant du rapport entre l’oral et l’écrit pour toutes langues, cela semble être d’autant plus vrai pour l’anglais. Otto Jespersen, linguiste danois, tente de rendre compte historiquement du fossé particulièrement creusé entre son et graphie en anglais, plus spécifiquement des voyelles anglaises (6 voyelles écrites pour 18 sons de voyelles), par ce qu’il appelle the Great Vowel Shift, lente migration articulatoire des voyelles entre le 15éme et 18éme siècle. La graphie serait restée en arrière par rapport à l’évolution de la langue parlée.

La contrainte de l’orthographe

La contrainte qu’exerce secondairement l’orthographe sur l’oral, appelée effet buben par les linguistes, est manifeste dès qu’un apprenant français adulte ne comprend pas un mot et demande immédiatement: ” comment ça s’écrit ? “. Améliorer sa compréhension orale en anglais n’implique pas simplement d’entendre autrement mais également d’épeler mentalement autrement.

Dans le cas de cet apprenant, c’est comme si la graphie lui dictait la phonie en une sorte de dictée inversée. Dans le cas de l’apprentissage des langues, nommément l’anglais, un apprenant applique inconsciemment à la langue anglaise le filtre visuel de sa langue maternelle.

Il est important de préciser que la contrainte de la représentation graphique des mots n’est pourtant pas primaire. Un enfant n’a pas le même rapport à la langue. Face à un mot nouveau, il n’éprouve pas le besoin d’en passer par l’orthographe. Ce pouvoir normatif de l’orthographe acquis au cours la scolarité est une contrainte secondaire par rapport à l’oral mais qui n’en exerce pas moins une contrainte sur l’oral lui-même.

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